Chronique #90 : The hate U give – Angie Thomas

Hello !

Si vous en avez marre de voir ce roman partout en ce moment… Navrée mais je vais en remettre une couche *rire diabolique*. Mais sachez qu’il mérite la hype impressionnante qu’il y a autour. C’est un livre vraiment important, qui traite d’un sujet qui l’est tout autant, et il devrait être lu par le plus grand nombre… Et j’ai l’impression qu’une fois que ça c’est dit, tout est dit. Mais comme je suis de nature bavarde, j’ai quand même envie de vous en dire un peu plus.

The hate U give, c’est l’histoire de Starr, 16 ans, qui voit son meilleur ami noir mourir sous ses yeux, abattu par un policier blanc. C’est une histoire parmi des dizaines, une histoire de racisme, d’injustice, d’incompréhension, de colère, de frustration… Une histoire qui ne devrait pas exister, mais qui est malheureusement toujours d’actualité. Angie Thomas adopte un point de vue intéressant qui est souvent passé sous silence dans les médias, celui de l’entourage de la victime. Quand on entend parler de ces affaires aux infos, on voit que les policiers s’en sortent toujours ou presque, même quand les victimes n’étaient pas armées… On leur trouve des excuses, on tire des conclusions, on fait des amalgames. Et au cas où ça ne serait pas clair : ce n’est pas normal, on parle de tuer un être humain là. Et on s’en rend encore plus compte en ayant la vision de Starr et de son entourage.

Mais dans notre petit monde on peut se trouver loin de tout ça (malheureusement). J’ai vu dans une interview d’Angie Thomas qu’elle avait pour objectif de faire comprendre aux gens ce qu’on ressentait face à ces affaires, et ça fonctionne. On comprend la douleur de Starr, la rage des habitants de son quartier, l’envie de se battre pour défendre une cause juste et le désespoir face à l’injustice. On comprend qu’il est important d’en parler, de s’en souvenir, de faire bouger les choses.

Ce qui fait aussi la force de ce roman, ce sont ses personnages, authentiques et réalistes. On n’essaie pas de nous les rendre attachants, ou de tomber dans le pathos, ils sont eux et c’est tout, ce qui rend l’ensemble du texte très crédible (malheureusement bis). Je n’ai pas compris toutes les références ou certains mots utilisés, mais ça ne gêne pas la lecture (et au pire si vraiment ça pose problème, Google est là pour ça).

Si je n’ai pas trouvé le style de l’autrice particulièrement transcendant, ce que je retiendrai de ce roman c’est son sujet, le message qu’il fait passer, le sentiment d’injustice qu’il transmet avec brio. Ainsi que l’envie de voir évoluer les mentalités et le dénouement de ces affaires trop souvent « jouées d’avance ». Plus qu’une « très bonne lecture », je trouve que The hate U give est un roman important, malheureusement nécessaire et porteur de messages à ne pas oublier.