This is (plus du tout) Halloween ! La collection Chatons hantés des éditions du Chat noir

Hello !

Et oui c’est Halloweeeeeen ! (c’est faux là on est le 3 octobre, je m’y prends à l’avance pour une fois (quoique je suis capable de ne pas poster cet article à temps pour Halloween, vous verrez))(voilà, qu’est-ce que je vous avais dit.). DONC aujourd’hui, c’est (plus du tout) Halloween, ET BOUM on va parler bouquins creepy, avec des fantômes et autres trucs pas du tout rassurants. Tout ça grâce à la collection Chatons hantés des éditions du Chat noir, qui sont des petits bouquins pas trop chers avec des couvertures super jolies. Pour les chatons de 9-12 ans ou pour les Cha’ adultes un peu trop froussardes. La collection se compose actuellement de 4 romans, et comme je suis une personne très professionnelle (rien à voir) j’ai lu les 4 et je vous en parle ici ! (tout ça pour ne rien vous apprendre de plus que ce qu’il y a dans le titre de l’article, en fait.)


couv61563505Effroyable porcelaine – Vincent Tassy

190 pages

Sibylle Delombre est une collégienne ordinaire. Enfin, si l’on considère qu’il est ordinaire de décorer sa chambre avec des ossements, des peluches chauves-souris, des schémas de dissection et des grimoires. Oui, Sibylle aime bien l’étrange et le mystère. Ainsi, elle a de quoi se réjouir lorsque sa mère lui propose de l’accompagner pour débarrasser un vieux château. Mais tous les objets bizarres qu’elle rêvait d’y découvrir ne sont rien en comparaison de la splendide poupée en robe noire, aux cheveux argentés comme un clair de lune, qu’elle trouve dans une chambre et qu’elle s’approprie aussitôt, séduite par sa beauté vénéneuse. Et si les cauchemars qui se mettent alors à hanter les nuits de Sibylle avaient un lien avec elle ? Et si cette poupée, aux yeux violets, au regard aussi triste que cruel, n’était pas inoffensive ? Quel terrible secret renferme l’effroyable porcelaine ?

Commençons par la question qui je suis sûre vous intéresse énormément : est-ce que j’ai flippé ma race en lisant ce bouquin ? OUI. Alors je sais, c’est un livre pour pré-ados, mais y a des scènes carrément pas rassurantes. Donc je l’ai sagement lu de jour (et même comme ça, fallait pas qu’il y ait des bruits non-identifiés chez moi durant ma lecture sinon je faisais des bonds (le pouvoir de l’imagination, tout ça tout ça)). D’ailleurs ça m’a confirmé quelque chose que je savais déjà : les histoires de fantômes ça m’angoisse carrément. Donc si vous cherchez une lecture sympathique à base de petites grosses frayeurs, vous êtes bien tombés. Mais Effroyable porcelaine ce n’est pas que ça, derrière cette histoire de poupée flippante se cache une histoire originale, pas franchement joyeuse mais importante. Surtout pour le public auquel ce roman s’adresse. J’ai beaucoup aimé l’ambiance un peu sombre qui se dégage de ce roman, ainsi que le personnage de Sibylle bien loin de certains clichés qu’on peut retrouver en jeunesse. La fin est plutôt surprenante et bien amenée, et pour couronner le tout, c’est très bien écrit, avec un vocabulaire riche mais accessible. Et l’objet-livre est super beau, il contient plein de jolies (quoique parfois effrayantes xD) illustrations ! (au moment où j’écris ces lignes je n’ai lu que celui-ci de la collection, mais je suis sûre que cette phrase s’appliquera également aux autres)


L’ombre de l’Ankou – Jean Vignecouv4471722

128 pages

Lotie, petite Parisienne de 11 ans, déménage pour la Bretagne. Une terre de légendes, lui disait-on. En guise de légende, la voilà dans un vieux manoir perché tout au bout du monde. Une bâtisse poussiéreuse, perdue sur une lande désertique. Pas de quoi enchanter la jeune fille. Elle va s’ennuyer ferme ici, sans ses amies, c’est certain. S’ennuyer ? C’est sans compter sur l’arrivée d’une étrange créature. Une silhouette encapuchonnée, armée de son immense faux, dressée sur ce bateau illuminé par cette seule lanterne. Qui est ce redoutable inconnu ? Pourquoi revient-il chaque nuit sur cette plage de galets ?

Un roman qui parle de la Bretagne et ses légendes, on pouvait difficilement me hyper plus que ça. Malheureusement, j’ai plutôt mal vécu le voyage pour deux raisons majeures. Pour commencer, l’héroïne Lotie (je ne ferai pas de jeu de mot nul sur le fait qu’elle est plutôt mal lotie) est tout simplement insupportable. Typiquement le cliché de la pré-ado relou qui n’aime rien et qui ne cesse de le répéter. Donc de la soupe aux galets en passant par les vieux et la lecture, nous avons une très longue liste de ce que la demoiselle déteste. Et j’ai trouvé ça très pénible, elle ne fait que se plaindre tout le temps (et oui, c’est moi qui dis ça) de manière vraiment trop extrême. En plus de ça, l’auteur a fait de Lotie la narratrice du bouquin, ce qui m’a pas mal gênée. Elle utilise souvent un vocabulaire adapté ni à son âge ni à son personnage (je reste bloquée sur le fait qu’elle « ne comprend goutte » au billard, mais j’ai des dizaines d’exemples qui m’ont un peu chiffonnée). En soi, l’utilisation d’un vocabulaire plus riche ne pose pas du tout problème dans un roman jeunesse, la preuve avec Effroyable porcelaine, mais là je n’ai pas trouvé ça crédible d’utiliser la voix de cette gamine de 11 ans (qui n’aime pas lire) pour décrire des lieux ou des situations avec un vocabulaire vraiment soutenu. Et à côté de ça, l’héroïne a des réactions vraiment enfantines, justifiées pour son âge, mais pas par rapport à sa manière de parler. Il y a également beaucoup de répétitions dans ce que dit Lotie, c’est un parti pris stylistique, mais j’ai eu du mal. Je pense qu’une narration externe m’aurait bien moins perturbée et m’aurait permis d’apprécier un peu plus ce roman. Concernant l’histoire, elle est pas mal quoique pas du tout effrayante et assez peu axée sur l’Ankou, mais j’ai été vraiment trop déstabilisée par le style et le personnage principal/narratrice pour en faire ressortir du positif ^^’ Pour ne pas finir sur une note trop négative, j’ajouterai quand même que j’apprécie beaucoup l’objet-livre, que ce soit pour la couverture ou les illustrations intérieures.


couv71508427Les larmes de l’araignée – Pascaline Nolot

140 pages

Prudenge, ville morose dont tout le monde a oublié le nom et la gloire, jadis cité de la dentelle noire, bordée par une mer couleur de nuit, fouettée par un vent à vous glacer les sangs.
Éloïse, l’apprentie funambule, y fait escale avec la petite troupe itinérante du Cirque d’Opale. Sur place, elle fait la connaissance du jeune Lucas et de son petit frère Gabin, qui se mure dans le silence depuis la mort de leur mère, et dont la seule amie est une mystérieuse araignée.
Ensemble, ils se retrouvent piégés dans l’usine de dentelle désaffectée devenue le repaire de la redoutable Arachné. Les trois enfants parviendront-ils à s’échapper de son antre et à contrecarrer ses funestes projets ?

Même s’il a été plus à mon goût que L’ombre de l’Ankou, je n’ai pas été totalement conquise par Les larmes de l’araignée. L’objet-livre est encore une fois très beau et il y a de bonnes idées dans l’histoire. Mais j’ai trouvé que le tout manquait un peu de développement. On se retrouve avec une super-méchante-qui-a-un-plan-diabolique et son acolyte un brin dérangé, des enfants un peu torturés mais très courageux, mais ça s’essouffle très vite (il faut dire aussi que le livre est très court et je garde en tête qu’il est destiné aux plus jeunes… ce qui n’empêche pas un peu plus de développement). Certains sujets abordés comme le mutisme ou le deuil étaient intéressants mais sont restés un peu trop accessoires selon moi. Côté frayeur, aucune crainte à avoir, ce livre ne donne pas de grands frissons (à peine des petits pour moi qui ne suis pas particulièrement phobique des araignées). L’ambiance n’est pas des plus joyeuses, mais à moins d’être vraiment arachnophobe et d’avoir une imagination très très développée, on s’en remet (mais chacun ses phobies, remarquez). J’ai trouvé la plume de Pascaline Nolot vraiment sympa, donc je suis curieuse de la retrouver dans Les orphelins du sommeil, qui est plus long et certainement plus effrayant. (attendez-vous à me retrouver en larmes quand j’écrirai mon avis ci-dessous)


Les orphelins du sommeil – Pascaline Nolotcouv46761281

217 pages

Bienvenue à l’Institut Dormance, spécialisé dans les troubles du sommeil de l’enfant et de l’adolescent, isolé au milieu des montagnes enneigées. C’est ici que Marcus, atteint de paralysie du sommeil, tente de se soigner et se lie d’amitié avec Joane, qui souffre d’insomnie. Mais plus le temps passe et plus l’endroit leur apparaît étrangement inquiétant : un directeur qui ressemble à un cadavre ambulant, un règlement intérieur pour le moins insolite, des « exercices oniriques » plus que bizarres, un étage interdit d’accès, une rumeur qui prétend que d’anciens pensionnaires auraient été pris d’un accès de folie… Les deux amis en viennent à soupçonner l’Institut de poursuivre un but inavoué, bien éloigné de celui de les guérir. Ils devront alors s’allier à d’autres jeunes patients pour s’engager dans une quête troublante et dangereuse, oscillant entre réalité, rêves… et cauchemars.

Me voici de retour (non, je ne suis pas en larmes), très emballée par ma lecture des Orphelins du sommeil. J’ai été totalement embarquée par ce bouquin, qui aborde des sujets que j’ai l’impression de voir peu en littérature jeunesse/jeune adulte (les troubles du sommeil). On y apprend beaucoup de choses, sans que le côté instructif vienne casser le rythme ou prenne le pas sur l’histoire. Les différents personnages sont intéressants et attachants, leurs personnalités suffisamment développées pour qu’on angoisse (un peu) avec et pour eux. J’ai retrouvé beaucoup de références dans ce roman (je m’y suis même fait spoiler Dracula oui oui oui) et un petit côté Miss Peregrine et les enfants particuliers qui m’a bien plu (contrairement à Miss Peregrine et les enfants particuliers, d’ailleurs (cette phrase n’a aucun sens, si ?)). Il y a un peu plus de petites frayeurs que dans Les larmes de l’araignée ou L’ombre de l’Ankou, mais ça reste très supportable (pour une grande fille pas du tout peureuse de 26 ans, en tout cas). Comme pour les précédents, il contient de très belles illustrations (que j’ai feuilletées avant de tout lire, j’avoue tout), c’est vraiment un chouette livre qui vaut le détour ! Certains éléments sont peut-être un peu tirés par les cheveux, mais comme on est beaucoup dans le domaine des rêves ça passe sans trop de problèmes 🙂


Vous l’aurez compris, je valide totalement Effroyable porcelaine et Les orphelins du sommeil en tant que mini-lectures creepy d’Halloween, que ce soit pour les enfants (d’une dizaine d’années quand même) ou les autres enfants (ceux qui ont encore 10 ans dans leur tête mais dont le corps a grandi sans les attendre). Les larmes de l’araignée me restera beaucoup moins en mémoire, tout comme L’ombre de l’Ankou dont l’écriture ne m’a vraiment pas charmée. Je suivrai tout de même cette collection avec attention, je trouve que c’est un bon compromis pour les gens comme moi qui ne sont pas hyper à l’aise niveau horreur/trucs flippants (genre Stephen King, AU HASARD).

Et vous, vous avez lu ces romans ? Ils vous tentent ?

31 commentaires sur “This is (plus du tout) Halloween ! La collection Chatons hantés des éditions du Chat noir

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  1. Cette fois j’ai tout lu ! Et donc, la flippette que je suis te remercie de te sacrifier pour le plus grand nombre pour nous dire si oui ou non on peut y aller ! ^^
    Sinoon, en vrai, même pas sûre que je tente Effroyable Porcelaine, parce que les poupées tout ça, c’est tellement paaaas mon truc…
    Mais Les orphelins du sommeil pourquoi pas !
    Poutous !

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  2. Cette collection me tente bien aussi: j’ai effroyable porcelaine dans ma pal mais je n’ai pas encore osé l’ouvrir! Comme je suis aussi une grande peureuse, je risque fort de flipper aussi…Je me garde ça pour une après-midi et une soirée ou je suis sûre de ne pas être seule à la maison! 😉 Les couvertures sont superbes, je suis d’accord! Rien que pour ça et même si je ne suis pas très horreur etc, je les achèterais bien tous!^^ En tout cas, très chouette retour, si Effroyable Porcelaine me plait, je tenterais bien Les orphelins du sommeil du coup, voir le truc avec l’araignée (mais je déteste les grosses araignées donc à voir). par contre, malgré la très jolie couverture, je ne pense pas tenter l’histoire de Lotie du coup! 😉

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  3. Mon préféré reste Effroyable porcelaine, comme toi, j’ai moins aimé L’Ankou (même si je pense quand même l’avoir plus apprécié que toi), c’est vrai que la gamine était un peu relou (et bravo pour le jeu de mot !) Les deux de Pascaline Nolot m’ont vachement plu par contre (je crois même que j’ai préféré les larmes de l’araignée perso XD)
    Ton article est grave cool.
    Bisous !
    Kin

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  4. Ces couvertures sont sublimes et dès que je les vois sur un blog, elles me donnent envie. Pourtant, étant moi aussi une trouillarde de catégorie internationale, je ne me suis jamais penchée dessus…. (ouais je sais c’est pour les gosses, mais je ne lis même pas les chair de poule alors…😂)
    Dommage pour l’histoire de l’Ankou, c’est une légende bretonne que j’aime beaucoup!

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  5. Au moins, tu n’as pas été déçue par l’autre moitié x) ! Tu me tentes bien avec ceux-là et vraiment dommage pour L’ombre de l’Ankou car le résumé m’intriguait mais au vu des points négatifs évoqués, je passeeeeee mon tour :3 Merci pour la découverte de cette collection^^ !

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