Chronique #73 : Les disparus du pont de pierre – Jeanne Faivre d’Arcier

Merci à Livraddict et aux éditions Castlemore !

J’ai demandé ce livre lors d’un partenariat Livraddict, le résumé me tentait beaucoup, j’aimais bien la couverture, on partait donc sur de bonnes bases. Malheureusement, ça ne l’a pas fait du tout, au point que j’ai abandonné ma lecture à mi-parcours, je me forçais depuis un moment et je ne me voyais pas continuer. Notez donc que mon avis se base sur ce que j’ai lu uniquement (les 200 premières pages du roman), et que c’est un avis purement subjectif, et donc pas très positif, vous l’aurez compris.

Mon gros problème avec cette lecture s’est posé très rapidement, puisque je n’ai pas du tout accroché à la plume de l’auteure. Je l’ai trouvée décalée par rapport au contexte, elle utilise des mots qui me semblent obsolètes, beaucoup d’adjectifs et de synonymes un peu dépassés, ce qui donne un ensemble très lourd. Le tout mélangé parfois avec du vocabulaire familier, ce qui manquait un peu de cohérence… Je me suis dit que la « gêne » allait s’atténuer, que c’était le temps de m’habituer à ce style, mais j’ai focalisé dessus, donc impossible de passer outre. Il y a un côté trop descriptif également dans les dialogues, qui m’a paru peu crédible, comme si l’auteure voulait nous parler de situations sans savoir comment les introduire. Un exemple assez flagrant, et qui m’a vraiment gênée niveau crédibilité, quand l’un des jumeaux rentre sans sa soeur, sa grand-mère lui dit : « Tu l’as laissée seule ? Alors qu’elle a déjà été kidnappée en pleine rue il y a trois mois par des garagistes véreux que vous aviez vus s’entre-tuer avec des dealers auxquels ils devaient fournir des voitures volées ? » 

Je n’ai malheureusement pas plus apprécié l’histoire, que j’ai trouvée sans queue ni tête (les explications venant peut-être plus tard dans la lecture cela dit, mais du coup bien trop tard si c’est le cas). Sur les quelques 200 pages que j’ai lues, il y a des disparitions mystérieuses de sans-abris, un début de romance, l’histoire d’une mère disparue il y a longtemps, un vampire qui tente de faire on ne sait pas trop quoi d’étrange avec une gamine de 15 ans, un voyage dans le temps jusqu’au Moyen âge…

Mettons de côté ma mauvaise foi (ou celle de Watson) pour être sérieux deux minutes, ça fait trop d’histoires en même temps, je n’ai absolument RIEN COMPRIS aux interventions du vampire (qui sort de nulle part d’ailleurs, je sais que c’est du fantastique donc why not, mais on nous en parle comme si on le connaissait alors que… ben non), les personnages se retrouvent mêlés à beaucoup trop d’affaires louches en même temps, j’étais totalement perdue. En fait, il semblerait que ce tome soit une sorte de suite d’un autre livre publié chez Castlemore, Le vampire du Bacalan, qui expliquerait bien des choses sur les aventures des jumeaux. Sauf que ce n’est pas présenté comme un tome 2, donc forcément…

Je ne doute pas que ce roman plaira à certains, je vous invite d’ailleurs à aller voir la chronique de Miss Molko qui l’a apprécié. Malheureusement pour moi ça aura été un gros flop, je ne suis même pas en mesure de vous donner des arguments pour vous lancer, si ce n’est que rien ne vaut de se faire son propre avis (mais si il ne vous plaît pas, je risque de vous dire « je vous l’avais dit » aha)…