Avis en vrac #26 – Sélectionnés du #PLIB2020

Hello !

En ce moment mes lectures tournent quasiment intégralement autour du PLIB, puisque j’essaie d’être une jurée sérieuse (ne rigolez pas svp) et de lire le maximum de sélectionnés avant le vote de fin février. Me voici cette fois avec une sélection spéciale « auteurs masculins » (la prochaine fois ça sera les autrices, et on trouve la thématique qu’on peut hein :D).

Pour ceux qui ne sauraient toujours pas ce qu’est le PLIB, je vous invite à aller voir ici, tout y est bien expliqué ! 


couv53684356Lames vives, tome 1 : Obédience – Ariel Holzl

332 pages – Mnemos
#ISBN:9782354087487

Le vif-argent coule dans leurs veines.
Les esclaves sont devenus les maîtres.
La République d’Obédience est née.

Six destins se croisent et se brisent comme des chaînes dans ce roman aux personnages complexes et humains. Un récit d’aventure puissant, poignant et addictif sur la liberté et la lutte pour ses idéaux.

Vous vous en doutez (je suis suis d’une prévisibilité consternante), j’attendais avec impatience le nouveau roman de l’auteur des Sœurs Carmines (petite trilogie plutôt pas mal, je sais pas si vous connaissez ahaha), mais aussi avec un peu d’appréhension, parce que la barre était plutôt haute.

Je vous le dis tout de suite, Lames vives n’a rien à voir avec Les Soeurs Carmines, que ce soit au niveau de l’univers ou du style, c’est vraiment très différent. Mais ça ne veut pas dire que ce roman est moins bon, loin de là ! J’ai beaucoup aimé ma lecture, notamment parce qu’on retrouve la plume sympathique de l’auteur (mais donc dans un style différent, est-ce que ça a du sens ce que je raconte ?), qui ridiculise gentiment certains de ses personnages (pour mon plus grand bonheur de personne sadique) et tourne plusieurs situations en dérision (la case humour est donc à nouveau cochée et je valide \o/)(oui pardon je me calme sur les parenthèses).

Au début, j’étais un peu perdue dans l’univers (et niveau géographie, parce qu’il n’y a pas de carte dans le roman, au grand dam de tout le monde :p), parce qu’il est plutôt dense et complexe, mais c’est ça qui le rend intéressant, on a envie de tout comprendre, et l’auteur nous distille les informations petit à petit, jusqu’au moment où on est plongés dans l’histoire sans plus pouvoir s’arrêter.

J’ai beaucoup aimé suivre les différents personnages (sauf un qui me sortait par les trous de nez), découvrir leurs rôles dans cette société particulière ou les esclaves sont devenus les maîtres. Il y a beaucoup de diversité dans ces personnages, sans que ça semble « forcé », et c’est quelque chose que j’apprécie particulièrement, tout comme la multitude de sujets abordés (et de manière intelligente svp, et ça c’est cool).

J’aurais sûrement d’autres choses à dire sur ce roman (comme par exemple que je veux la suite, la fin est un peu trop frustrante pour mon petit cœur), mais comme ma lecture remonte un peu et que je ne veux pas tout vous dévoiler je préfère en rester là ahah. Je vous le conseille vivement si vous avez envie de passer un bon moment avec un roman un peu complexe qui sort de l’ordinaire ! Et vous l’aurez peut-être compris, il y a de grandes chances qu’il fasse partie de mes finalistes pour le PLIB 🙂


couv10602170Le serment de l’orage, tome 1 – Gabriel Katz

400 pages – Bragelonne
#ISBN:9782362315794

Morgien et Cynon, deux jeunes chevaliers, la tête pleine de rêves de gloire et de hauts faits, n’ont qu’une hâte : prouver leur valeur. Ils n’hésitent pas un instant lorsque le seigneur Edwin de Gore leur propose d’entrer à son service dans les Hautes Terres. Des landes arides et occupées par une bande armée. Sans hommes ni moyens, les deux chevaliers devront faire face à l’adversité avec bravoure et honneur. Mais il plane en ces lieux une atmosphère sombre et malsaine. Alors que la demeure seigneuriale devient le théâtre de morts inexpliquées, une forteresse macabre apparaît à la faveur de la nuit. Les phénomènes inquiétants se multiplient, et bientôt, nul doute qu’une malédiction est à l’œuvre. Le Diable approche, et avec lui, la fin du royaume.

Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais j’avais lu et beaucoup aimé Aeternia de l’auteur, donc je suis toujours curieuse de découvrir ses nouvelles parutions. Ici, j’étais cependant un peu moins emballée dès le départ, les avis étant plus mitigés, et mon enthousiasme ayant entre temps été refroidi par le tome 1 du Puits des mémoires et La maîtresse de guerre. Pour vous donner la couleur, j’ai abandonné ma lecture à 70% (et encore j’ai poussé pour arriver jusque là), donc mon avis ne concernera pas l’intégralité du roman, même si je doute qu’il aurait beaucoup évolué sur les 30% restants.

On est ici dans un roman de fantasy assez (trop) classique, à base de chevaliers et d’un brin d’ésotérisme. Dans l’idée pourquoi pas, sauf que tout est survolé, il ne se passe pas grand chose, et je me suis profondément ennuyée. Les personnages principaux sont interchangeables (ce qui est rarement bon signe), je passais mon temps à les confondre, tout en m’intéressant assez peu à leur sort (ce qui n’est pas bon signe non plus). Au niveau de l’histoire, j’étais intriguée au départ, puis le soufflé a fini par retomber, on reste sur des schémas très « basiques », sans grosse surprise au bout (ou peut-être à la fin, d’après ce qu’on m’a dit, mais pour moi ça ne suffit pas).

Je vous épargne mon avis (tranché) sur l’image de la femme dans ce roman, je suis bien trop agacée par le traitement qu’en fait l’auteur, mais je laisse chacun se faire son avis…

La plume de Gabriel Katz, que j’ai plaisir à retrouver habituellement m’a semblé ici plutôt fade, dénuée de son piquant habituel, et je trouve ça bien dommage. Je ne sais pas si c’est un choix de la maison d’édition ou de l’auteur, quoiqu’il en soit je n’ai pas retrouvé dans Le serment de l’orage ce qui avait pu me plaire dans ses autres romans, au contraire, je n’ai retrouvé que ce qui m’avait déplu… Peut-être qu’il est adapté à un public plus jeune qui débuterait en fantasy, et dont les exigences seraient moins hautes, en tout cas pour moi ça ne l’a pas fait !


couv14637723Je suis fille de rage – Jean-Laurent Del Socorro

519 pages – ActuSF
#ISBN:9782366294774

1861 : la guerre de Sécession vient de commencer. Du général Grant à la simple soldate, de la forceuse de blocus à l’esclave affranchie… Autant de personnages pour décrire tous les visages de cette Amérique ensanglantée pendant quatre années de conflit.

La mort se réincarne pour arpenter ce Nord et ce Sud qui se déchirent. Elle va faire face à celui qui la convoque, le président Abraham Lincoln, pour lui faire comprendre que cette guerre doit désormais épouser une cause plus grande : celle de l’abolition de l’esclavage.

On continue avec l’un des livres qui m’intriguait le plus dans la liste des 20, que j’ai pu acheter au SLPJ. Pour celles et ceux qui me suivent sur insta, la suite de cet un avis est un lamentable copié collé de mon post sur ce bouquin, parce que pour une fois j’y dis des trucs pas trop idiots, et que je ne voyais pas l’utilité de perdre du temps à reformuler (sorry not sorry).

Je me suis lancée dans ce roman sans aucune attente puisque je n’avais jamais lu l’auteur (même si Boudicca dort sagement dans ma PAL depuis 1 an 1/2), et que mes connaissances sur la guerre de Sécession sont proches de zéro. Et bien j’ai passé un très chouette moment de lecture ! J’ai adoré la construction du roman, avec des mini-chapitres consacrés tour à tour aux différents personnages du récit, qu’ils soient dans le camp de l’Union, de la Confédération ou qu’ils soient un peu là par hasard (sisi ça arrive). Cette alternance de points de vue est encore plus forte sur les passages de bataille, mais je n’en dis pas plus, vous découvrirez ça vous-même 😀

On voit que l’auteur s’est bien documenté sur cette période, il insère même dans le récit des extraits de correspondance (réelles), de journaux, et j’ai trouvé ça passionnant à suivre, notamment pour les réflexions que ça soulève, sur la guerre, le pouvoir, le racisme, la place des femmes et j’en passe. Mention spéciale aux chapitres entre Lincoln et la Mort, que je trouve très bien pensés. Et ce roman regorge de personnages féminins bien écrits (alléluia), ça fait plaisir. En plus ça se lit extrêmement bien, puisque les « chapitres » font rarement plus d’une page. Je suis très curieuse de lire l’auteur dans ses autres écrits, son style ici m’a bien convaincue !

L’objet livre est aussi très bien fichu, puisqu’au début de chaque chapitre on a un titre à la Friends qui correspond toujours au même personnage, (par contre faut avoir un peu de mémoire pour les remettre, y en a quand même quelques-uns)(donc, oui, j’ai été perdue plus d’une fois), la date et le lieu où on se situe, avec une petite carte des USA pour les nuls en géo comme moi, et le drapeau indiquant dans quel camp se trouve le personnage que l’on suit. C’est top, sans parler de l’aspect extérieur du livre qui est canon.

Et pour ceux qui ont vu mes stories instagram, vous savez que c’est là que je vais râler un peu. Parce que ce beau livre a un prix (23€), et que quand on paie ce prix (de bon cœur) on s’attend quand même à un minimum d’exigence niveau relecture/corrections. Et là, en plus des trop nombreuses coquilles typographiques ou orthographiques (sur lesquelles je ne reviendrai pas mais qui m’agacent), il y a DES ERREURS DANS LES DRAPEAUX. Ce qui est quand même ballot quand on parle d’un repère qui est censé nous aider pour suivre le récit. Je sais que je suis probablement pas assez tolérante sur ce point, mais j’en ai repéré 3 (dont une dès le premier chapitre lolilol), et je trouve ça beaucoup trop, même dans un livre de 500 pages. Donc je suis un peu fâchée.

À part ces considérations d’ordre plus « superficiel », qui ne remettent pas en cause la qualité du contenu, j’ai donc passé un excellent moment avec ce roman, à la mise en forme originale et au sujet très intéressant, qui m’a permis d’enfin découvrir un auteur dont je vais suivre le travail avec intérêt. Et au niveau du PLIB, il fera très certainement partie de mes finalistes… affaire à suivre !


couv54288667Félines – Stéphane Servant

384 pages – Le Rouergue
#ISBN:9782812618291

Personne ne sait exactement comment ça a commencé. Ni où ni quand d’ailleurs. Louise pas plus que les autres. Ce qui est sûr, c’est quand les premiers cas sont apparus, personne n’était prêt et ça a été la panique. Des adolescentes qui changeaient d’un coup. Des filles dont la peau se recouvrait de… dont les sens étaient plus… et les capacités… Inimaginable… Cela n’a pas plu à tout le monde. Oh non ! C’est alors qu’elles ont dû se révolter, être des Félines fières et ne rien lâcher !

Dans le cadre d’un des challenges du PLIB, je me suis également lancée dans Félines, dont la thématique féministe m’intriguait. J’avoue que j’appréhendais un peu, puisque je n’avais pas du tout accroché à Sirius, autre roman phare de l’auteur, que j’avais fini par abandonner tellement je le trouvais WTF (ce qui marche généralement assez mal avec moi).

J’ai été assez vite rassurée, on est dans quelque chose de beaucoup plus classique, au point d’en être presque « conventionnel » (ouais je suis jamais contente, je sais). J’ai lu ce roman en une journée, parce que le style est fluide (et qu’il n’y a pas de chapitres donc je n’ai jamais su quand m’arrêter ahaha), mais je l’ai terminé en n’étant pas totalement convaincue. Dans l’ensemble, le message est chouette, et l’auteur va assez loin, mais il m’a manqué quelque chose… que j’ai du mal à identifier (le retour de la blogueuse en papier bulle). Peut-être que ça m’a semblé trop prévisible, pas assez creusé ou surprenant (cela dit ce n’était peut-être pas le but recherché non plus).

Sans m’avoir totalement subjuguée, j’ai trouvé que l’écriture n’était pas déplaisante, ça se lit bien et le point de vue est intéressant. L’histoire est racontée par Louise, après les différents événements, ce qui fait qu’il y a plusieurs références à « ce qu’il s’est passé après », sans que l’on sache tout de suite de quoi on parle, et ce genre de procédé ça fonctionne souvent plutôt bien pour m’accrocher (je suis une curieuse invétérée). Ça donne aussi un petit effet page-turner puisqu’on veut avoir le fin mot de l’histoire. C’est peut-être là que ça pêche aussi, j’ai été hypée par ces petits commentaires de Louise, pour finalement découvrir une histoire assez « classique » (même si c’est révoltant et qu’il faut faire en sorte que ce genre de choses arrête de se produire, hein, on est d’accord).

Je pense que des romans du genre sont importants, mais personnellement je n’ai pas totalement adhéré à la manière de livrer le message, qui est peut-être là aussi destiné à un public plus jeune et avec moins de recul sur les discriminations et comportements qui sont décrits dans le roman. J’en attendais peut-être aussi un peu plus vu tous les avis dithyrambiques qu’il récolte depuis sa sortie !


Et vous, vous avez lu ces romans ?

13 commentaires sur “Avis en vrac #26 – Sélectionnés du #PLIB2020

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  1. Je n’en ai lu aucun, mais tous hormis Le serment de l’orage m’intéressent. J’étais particulièrement curieuse envers Je suis fille de rage dont je ne savais pas grand-chose, mais j’avoue que le coup des erreurs doit être bien rageant (ahah). Déjà dans un simple poche, ça m’agace, alors dans un bouquin à 23€…
    J’aurai peut-être l’occasion de les lire. Un jour. Quand j’aurai fini par vider ma PAL.

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  2. lol tes petites chroniques pourraient complètement être chacune un article entier ^^
    Bref moi j’ai pas encore lu Lames Vives mais bientôt
    J’espère que Le Serment de l’orage sera pas dans les cinq (quoique ça pourrait faire une chronique marrante lol)
    A part sa beauté, Je suis fille de rage m’intéresse pas ouf mais ça peut justement être une bonne surprise
    Et Félines encore une fois me tente pas du tout XD
    Kin

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  3. Trop d’accord avec toi pour Lames Vives ! Et c’est là que je me rends compte que j’ai une mémoire en carton, parce que zéro souvenir des prénoms des persos… A part de ceux qu’ont un prénom qu’en est pas vraiment un. BREF
    Pour le Serment de l’Orage, je suis d’accord avec toi, ça a été bien ardu à lire, mais pour le côté traitement des femmes, je dirais qu’il faut aussi replacer l’histoire dans son contexte historique (ça fait beaucoup de fois histoire), c’était pas trop la période où on était considérées en tant que tel. Et il y a un petit retournement de situation à la fin (du coup tu pouvais pas savoir^^), qui remonte un peu la barre de femmes qui servent à rien =)
    Enfin, quoiqu’il arrive j’ai quand même pas trouvé ça gégé… :/
    Hâte de lire Je suis fille de Rage, et pour Félines, j’ai trouvé aussi qu’il manquait un truc… Ou que ça basculait trop vite dans l’extrémisme, je sais pas, même si c’était pas mal au final =)
    DES BISOUS

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    1. Non mais je pense que ce sont juste les prénoms qui sont compliqués à retenir dans celui-là (et dans tous les romans en fait).
      Ouioui j’entends bien pour le contexte historique mais ça n’empêche que je trouve qu’on peut éviter certaines phrases culpabilisantes (venant de la part de femmes en plus). Et si je sais pour le « retournement de situation » à la fin, mais on m’a aussi dit que ça sortait un peu de nulle part, et que ça vient justement empirer le truc parce que en gros ça fait vraiment genre « ah vous voyez je donne le beau rôle aux femmes ». Enfin bon.
      Ouais je pense que c’est ça qui m’a un peu freinée dans Félines aussi !

      Aimé par 1 personne

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