Avis en vrac #25 – Présélectionnés du #PLIB2020

Hello !

Comme vous le savez sûrement, le PLIB 2020 est officiellement lancé, et je m’en réjouis \o/ Nous sommes actuellement dans l’étape de vote pour passer des 124 présélectionnés aux 20 sélectionnés, et je ne vous cache pas que le choix est difficile ! Pour m’aider un peu, j’ai lu quelques présélectionnés dernièrement, dont je vous parle justement aujourd’hui (d’où l’intro en fait ahah).

Ah, et si vous n’avez rien compris parce que vous ne savez pas ce qu’est le PLIB, je vous invite à aller voir ici, tout y est bien expliqué ! 


couv39111121Les héritiers d’Higashi, T1 : Okami-Hime – Clémence Godefroy

226 pages – Editions du Chat noir
#ISBN:9782375681084

Il y a bien longtemps à Higashi, les différentes lignées de bakemono, ces humains porteurs d’esprits animaux et dotés de pouvoirs incroyables, vivaient en harmonie. Mais la guerre les a décimés, et depuis un siècle le clan Odai et les descendants des renards règnent sans partage sur l’archipel, reléguant les autres bakemono aux brumes du passé.
Ayané, jeune disciple de l’Ordre de la Main Pure, se soucie bien peu de ces légendes. Pleine d’énergie mais peu disciplinée, elle aimerait surtout faire ses preuves au combat. Jusqu’au jour où ses supérieures lui assignent une mission très spéciale : partir au service d’un clan prestigieux dans le nord du pays et veiller sur leur hôte, Numié Dayut, une princesse exilée qui cache un lourd secret.

On commence avec un roman que j’ai lu il y a quelques mois, mais que je n’avais pas encore chroniqué (contrairement aux autres présélectionnés déjà lus, d’ailleurs je vous referai peut-être un récap des chroniques à l’occasion). Comme souvent avec le Chat noir, je propose qu’on s’arrête tous deux minutes pour admirer la couverture (que je surkiffe personnellement ♥).

Et donc, au-delà de cette magnifique illustration, j’ai passé un très chouette moment de lecture, plongée dans le folklore japonais avec Ayané, Yoriko et Numié. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de cette histoire, que j’ai trouvée originale et bien racontée. Je n’ai plus tous les éléments en tête, puisque j’ai (beaucoup) dormi depuis ma lecture, mais j’en garde un bon souvenir, les personnages (presque exclusivement féminins) étaient intéressants à suivre, et je n’ai pas eu trop cette impression de déjà-vu en découvrant le récit (ce qui m’arrive malheureusement de plus en plus souvent).

C’est un roman court, qui se lit vite, donc parfois certaines parties de l’histoire ne sont pas très développées, mais ça ne m’a pas dérangée plus que ça. D’autant que c’est un premier tome, l’autrice aura la possibilité de détailler son univers dans les tomes suivants. Et le fait que ça soit un tome 1 n’empêche pas qu’il se passe des choses dans ces 220 pages, je n’ai pas le souvenir de m’être ennuyée (et j’ai même bien envie de le relire, ce que je ferai sûrement pour la sortie du tome 2).

Le seul aspect que je pourrais déplorer, c’est le manque d’explications pour les gens comme moi qui ont une connaissance très vague de la mythologie asiatique, quelques notes de bas de page auraient pu aider à s’y retrouver, mais c’est un détail !

Je vais mettre ce roman dans ma sélection des 20, parce que je l’ai trouvé original et bien écrit,  que ça a été une bonne surprise et que j’ai envie d’encourager la collection Neko qui a si bien commencé avec La fille qui tressait les nuages ♥


couv9854416L’Estrange Malaventure de Mirella – Flore Vesco

216 pages – L’école des loisirs
#ISBN:9782211301558

Moyen Age. Les rats ont envahi la paisible bourgade d’Hamelin. Vous croyez connaître cette histoire par cœur ? Vous savez qu’un joueur de flûte va arriver, noyer les rats en musique, puis les enfants d’Hamelin ? Oubliez ces sornettes : la véritable histoire est bien pire, et c’est grâce à Mirella, une jeune fille de 15 ans, qu’on l’a enfin compris. Jusqu’ici, elle passait inaperçue en ville – qui s’intéresserait à une porteuse d’eau, à une crève-la-faim, une enfant trouvée ? Seulement voilà, Mirella a un don ignoré de tous : elle voit ce que personne d’autre ne voit. Par exemple, elle a bien repéré ce beau jeune homme en noir, qui murmure à l’oreille de ceux qui vont mourir de la peste… Et ça lui donne une sacrée longueur d’avance. Y compris sur le plus célèbre dératiseur de tous les temps.

Dans ma PAL depuis quelques mois, le challenge du PLIB (là aussi vous en saurez plus sur le site) a été l’occasion de me lancer. J’avais déjà lu récemment une réécriture du Joueur de flûte d’Hamelin avec Le musicien d’Annabelle Blangier (lui aussi présélectionné pour le PLIB d’ailleurs), mais ces deux romans n’ont rien à voir l’un avec l’autre (à part l’inspiration, donc).

Ici, l’autrice place clairement l’action au Moyen âge, et elle pose ce cadre avec l’utilisation d’un vieux langage qui donne un certain charme et une originalité au bouquin. En plus, ça reste très compréhensible, je n’ai pas ressenti trop de gêne niveau compréhension (et au pire il y a un lexique à la fin si besoin).

Au début, j’étais à fond dans l’histoire, puis mon intérêt a fini par retomber, à l’arrivée d’un certain personnage (je crois), ce qui a entraîné une accélération de l’histoire, en assez peu de pages, et j’aurais aimé peut-être un peu plus d’explications sur toute cette partie (vraiment liée au conte pour le coup). J’ai plutôt aimé le choix quant à la fin, mais je n’ai pas adhéré aux quelques lignes qui terminent le roman, j’ai trouvé dommage de ramener l’histoire à ça (ça n’a aucun sens si vous ne l’avez pas lu, je suis désolée mais je ne peux pas en dire plus ^^’).

Pour résumer, c’était une lecture sympathique, l’autrice a fait des choix intéressants et originaux, mais il m’a manqué quelque chose pour qu’il me marque vraiment et que je souhaite le mettre en avant dans ma sélection.


couv46804500Les bras de Morphée – Yann Bécu

289 pages – L’Homme sans nom
#ISBN:9782918541653

Morpheus est un mystère.
Il laisse songeur, littéralement. On s’assoupit en un clin d’œil, on dort d’une traite, on se réveille comme une fleur. Rien de déplaisant en soi. C’est tout le reste qui nous tue.
Morpheus, c’est ce sommeil qui nous cueille sans prévenir, pour une durée qu’on ne choisit pas.
Morpheus, c’est le nom plutôt musical d’une belle saloperie. Il faut l’imaginer comme une berceuse, un requiem.
Voici un futur proche où l’on veille en moyenne quatre heures par jour. En amour, à l’école, au travail, la routine a forcément l’allure d’un sprint : faire vite, faire court, ne pas trop ramener sa fraise… Trois lois sacrées que Pascal Frimousse profane au quotidien.

Pour le coup, sans le PLIB je n’aurais probablement jamais découvert ce roman, et ça aurait été bien dommage, ça a presque été une révélation (jamais dans la démesure la fille) ! Dès les premières lignes j’étais happée, par l’originalité de l’histoire (en tout cas pour moi qui lit assez peu de SF), la manière dont l’auteur a choisi de raconter ce monde bouleversé, le cynisme omniprésent, tous les questionnements soulevés…

Le futur que l’on découvre ici a été très fortement impacté par Morphéus, une espèce de virus qui pousse les gens à dormir jusqu’à une vingtaine d’heures par jour, tous les jours. Qui dit gens endormis les 3/4 du temps, dit système qui part sérieusement en cacahuète, à tous les niveaux… Et bien croyez-moi, ça calme ! L’auteur nous raconte les conséquences précises de ce bouleversement, de manière très intéressante, crédible et efficace, on a droit à pas mal de flashbacks pour qu’on comprenne l’évolution du « virus » et de la société, et c’est vraiment bien fichu. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, tant j’ai trouvé ce futur passionnant. Il y a en parallèle une petite histoire/enquête, qui était plutôt plaisante à suivre également.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Frimousse, l’intelligence du regard qu’il porte sur ce qui l’entoure, mais aussi son côté pataud qui vient rajouter encore au comique (ou à l’absurde) de certaines scènes. Michel et son cynisme m’ont également beaucoup plu, les passages avec les deux sont excellents, j’ai pouffé plus d’une fois lors de ma lecture (oui oui, je suis du genre qui pouffe). De manière générale il y a beaucoup d’humour, plus ou moins subtil, et le ton familier de l’auteur est pour moi une réussite, ça donne un côté décalé vraiment sympa. Y compris quand il s’agit de critiquer la société, c’est drôle et intelligent, je valide !

Bref, j’ai sûrement plein d’autres arguments en stock, mais comme souvent ils ont décidé de partir en promenade au moment où j’écris mon avis, il faudra donc vous contenter de ceux-là ! Je le redis au cas où quand même, j’ai trouvé ce roman excellent, et je le recommande à tous ceux qui auraient une petite envie de science-fiction qui décape. (et votez pour lui dans vos sélections svp)


couv56570572Une sirène à Paris – Mathias Malzieu

238 pages – Albin Michel
#ISBN:9782226439772

Juin 2016, la Seine est en crue et Gaspard Neige trouve sur les quais une sirène blessée qu’il ramène chez lui. Elle lui explique que tous les hommes qui entendent sa voix tombent amoureux d’elle et en meurent, mais, convaincu que son cœur est immunisé depuis sa rupture, Gaspard décide de la garder jusqu’au lendemain dans sa baignoire.

On termine (pour cette fois) avec ma dernière lecture en date, que je suis ravie de voir dans les présélectionnés (même si ce n’est pas non plus la surprise du siècle vu la popularité de l’auteur), parce que j’avais très envie de le découvrir et que j’avais probablement besoin d’une raison pour me motiver. J’ai un rapport particulier avec les bouquins de Mathias Malzieu, soit ils me laissent totalement insensible/sceptique (comme pour Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi ou Le plus petit baiser jamais recensé), soit j’adore (La mécanique du cœur ♥). Celui-ci vient rééquilibrer la balance, puisque j’ai beaucoup aimé 😀

Sa plume est très chouette, très imagée, pleine de métaphores et de poésie. Ce n’est pas toujours évident de se laisser porter, mais là ça a fait mouche, j’ai trouvé le texte très beau, chaque phrase est bien pensée et donne une saveur particulière à l’ensemble.

Comme je le disais, je n’arrive pas systématiquement à rentrer dans ses histoires, mais je pense que ce qui m’a convaincue ici, c’est que malgré le côté fantastique évident, ça ne partait pas trop loin dans l’onirique, ça a permis à mon cerveau trop terre-à-terre de se raccrocher à quelque chose. Il y a aussi pas mal d’humour un peu absurde dans ce roman (que je n’ai pas le souvenir d’avoir trouvé dans les précédents romans que j’ai lus de lui), et ça m’a beaucoup plu (après je suis un peu bizarre, peut-être que je rigolais alors que c’était pas censé être drôle ?).

J’ai beaucoup aimé l’histoire, son côté « rapide » ne m’a absolument pas dérangée, et les personnages y sont pour beaucoup, je les ai trouvés très attachants. En fait, je crois que moi aussi je me suis laissée envoûter par cette sirène, parce que j’ai dévoré cette histoire sans me poser de question, happée par la rencontre entre Gaspard et Lula, mais aussi par la tension ambiante qui me faisait me demander comment diable ce bordel allait-il finir ? (je parle bien dans ma tête vous avez-vu). Et ma foi, je suis satisfaite ♥ (et donc il file droit dans les 20 lui aussi)


Et vous, vous avez lu ces romans ?

14 commentaires sur “Avis en vrac #25 – Présélectionnés du #PLIB2020

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  1. Moins convaincue que toi pour Les héritiers d’Higashi, le manque d’explications m’a vraiment dérangée. Par contre j’ai vraiment eu un coup de cœur pour L’estrange malaventure de Mirella !
    Ton avis sur Les bras de Morphée me donne très envie, je suis contente de l’avoir mis dans ma sélection 😀

    Aimé par 1 personne

  2. Les Bras de Morphée me tentait pas plus que ça, mais du coup tu m’as intriguée, je te remercie pas, c’est déjà difficile de limiter à 20 T_T
    L’Estrange aventure me tentait plus, mais du coup je sais pluuuuus.
    Voilà, je sais pas. C’était de la réflexion profonde.
    Bisous.

    Aimé par 1 personne

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