Chronique #97 feat. Maned Wolf : Rozenn T1 – Laëtitia Danae (#PLIB2019) + interview !

Hello !

Nous voici (déjà) au deuxième article de notre mois spécial Plume blanche, rendez-vous tout neuf qu’on vous propose joyeusement avec Maned wolf. Si vous ne comprenez pas de quoi je cause, je vous invite à aller lire notre explication ici ou ici, avec l’interview de Marion Barril, éditrice de Plume blanche. Cette fois-ci, on se retrouve donc sur mon blog (ce que vous avez probablement remarqué si vous êtes en train de lire ces mots) avec une chronique commune du premier tome de Rozenn de Laëtitia Danae. Une chronique commune kesskecé ? (si ce n’est une chronique en commun, vous allez finir par penser que je vous prends pour des idiots) Donc en fait, ouais : c’est une chronique qu’on a écrite à deux, en se partageant les différents paragraphes, puisqu’on a toutes les deux beaucoup aimé cette lecture et qu’on a globalement le même avis, ce qui donne un joyeux bordel plutôt enthousiaste. Pour simplifier la lecture, les parties de Maned wolf sont en orange et les miennes en noir. C’est parti !

rozenn

On va tâcher de ne pas entrer trop dans les détails pour le résumé, parce que la quatrième de couverture reste très discrète sur le scénario (et on REMERCIE Plume Blanche pour ça, parce que je me fâche souvent contre les résumés qui dévoilent les deux tiers de l’intrigue). Rozenn se concentre donc sur trois sœurs, trois princesses djinns que leur père désire marier au royaume voisin pour apaiser les tensions. On découvrira petit à petit les particularités des djinns, leurs conditions de vie et l’histoire de leur peuple, tout en suivant l’évolution de ces héroïnes follement attachantes et pleines de ressources. Je n’en dis pas plus, il suffit de se laisser porter par cette fantasy orientale et dynamique pour tomber sous le charme en quelques pages.

Du côté de l’objet-livre, commençons par ce qui saute tout de suite aux yeux : ce livre est CANON ! L’illustration de couverture (de Patricia Lo, pour les curieux) est sublime, tout comme la typographie du titre, ça nous plonge directement dans l’ambiance. Et si vous pensez que tout l’effort a été mis sur la couverture… que nenni les amis (l’expression du siècle dernier c’est cadeau), l’intérieur est également superbe ! Que ce soient les pages séparant les différentes parties, les débuts de chapitres ou même les coins de CHAQUE page, il y a des décorations partouuuuuut, la gamine en moi qui adore les guirlandes de Noël était ravie (ne cherchez pas le rapport, il n’y en a pas) *_* Et comme je suis sympa je vous ai fait des photos :

Au niveau du cadre, pour moi, on est dans un des gros, gros points forts de ce livre. Déjà, l’ambiance orientale sent bon les épices et les étoffes colorées, j’ai adoré ce dépaysement instantané et très immersif. Et puis, l’univers de Rozenn se dévoile progressivement, par petites touches, sans t’inonder de détails techniques mais en te livrant suffisamment d’informations pour que tu ne sois pas perdu. Et j’avoue que la densité et l’originalité de cet univers m’ont bluffée ! On part sur quelque chose de très classique, avec des princesses qui tentent d’échapper au mariage forcé, et plus l’histoire avance, plus le cadre s’épaissit, s’enrichit et gagne en profondeur, tant au niveau des pouvoirs et de la magie que de la faune, des territoires, des croyances et des coutumes locales. Un régal, j’en redemande et je me réjouis vraiment de retrouver cette atmosphère toute particulière dans le second tome !

J’ai beaucoup apprécié les personnages de ce roman, notamment le trio de sœurs qui est vraiment chouette : Rozenn et son caractère bien trempé, Odeleen et sa sagesse relative ou Daire et son esprit volage, elles ont toutes les 3 des personnalités bien définies et complémentaires. J’ai aimé le côté rebelle de Rozenn, qui refuse de se laisser faire sans avoir des réactions trop « gamines » (ce qui est parfois l’écueil des romans young adult). Elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas et a un côté girl power très enthousiasmant \o/ Odeleen, ma préférée (et c’est pas parce que c’est l’aînée nonnonnon), est quant à elle la force tranquille de cette fratrie, sur qui les autres peuvent s’appuyer (mais faut pas la chercher non plus, oh) et Daire est la petite dernière un peu naïve mais touchante (mais surtout naïve). Côté masculin on n’est pas en reste entre l’appétissant Ishmer (quoique je ne suis pas sûre que l’on nous dise qu’il est appétissant, c’est peut-être un égarement de mon imagination débordante) et les trois frères Maddy qui sont des énigmes ambulantes (et eux on nous les décrit vraiment comme appétissants). Le père et la mère Noël Maddy sont également très flippants intrigants. En fait, tous les personnages sont bien travaillés, ils cachent tous une part de mystère qu’on prend plaisir à découvrir (ou pas pour certains) au fil de la lecture.

Pour l’intrigue, j’ai ressenti le même phénomène qu’avec le cadre : on démarre sur du classique et le récit prend rapidement une tournure tout à fait inattendue qui le rend captivant. Du coup, sur les premiers chapitres, je le lisais un peu distraitement en ayant une légère impression de déjà-vu, et puis sans m’en rendre compte, je me suis retrouvée happée par l’histoire et incapable de lâcher le livre avant la fin. Alors bien sûr, il y a quelques éléments de scénario qui sont un peu convenus, mais je trouve qu’il évite bien des pièges (et notamment celui de la romance, qui pourrait constituer la majeure partie de l’intrigue au vu des événements et qui garde des proportions tout à fait raisonnables). En quelques centaines de pages, le roman couvre un tas de sujets fascinants, de la situation des esclaves aux jeux de pouvoirs en passant par la condition de la femme, et enchaîne les rebondissements pour ne laisser aucun temps mort. Je ne pensais pas me plonger à ce point dans l’histoire, mais j’ai bel et bien dévoré ce tome qui m’a fait passer par toutes les émotions.

Dernier point positif de ce roman (et pas des moindres), la plume de Laëtitia Danae, qui nous plonge tout de suite dans l’ambiance. J’ai relu la première page et je trouve les premières phrases saisissantes, donc chose que je ne fais jamais (on est dans l’innovation totale aujourd’hui dites donc), je vous les partage : « Je n’ai jamais demandé à naître djinn. Etre comme moi, c’est l’assurance de mener une vie d’incertitudes mêlées à des craintes et un ressentiment féroce. La discrétion est devenue une seconde nature pour mon peuple. Et pour quoi ? Échapper à des êtres vicieux, avides de ce qu’ils ne peuvent obtenir autrement que par la force. Rien d’autre. » Voilààààà, maintenant que je vous ai bien sapé le moral, revenons à ce que je voulais dire : c’est bien écrit non ? La plume de l’autrice est fluide sans être non plus « trop simple », ce qui rend le tout très agréable à lire et accessible, comme le disait Maned wolf plus haut. En plus, au début de chaque chapitre nous avons des extraits de bouquins/conférences/définitions imaginaires (un peu à la Pierre Bottero, vous voyez ?) qui aident à comprendre progressivement l’univers du roman et ses mystères, c’est très immersif. La plume, le cadre et l’intrigue donnent un côté hyper addictif à ce roman qu’on a du mal à lâcher avant de l’avoir terminé !

Vous l’aurez compris, on a passé l’une comme l’autre un très bon moment avec ce roman, et on est impatientes de lire le tome 2 quand il sortira ! 

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Petit cadeau bonus de fin d’article, nous avons pu poser quelques questions à Laëtitia Danae, on est ravies de pouvoir vous partager ses réponses 😀 

– Bonjour Laëtitia ! Nous avons toutes les deux beaucoup apprécié le premier tome de Rozenn et nous avions quelques petites questions à te poser.

Je suis très contente que vous ayez autant apprécié ce premier tome, et merci pour cette interview.

– Quelle a été ton inspiration pour cet univers oriental ? On croise rarement de la fantasy dans cette ambiance-là, d’où t’est venue l’idée ?

J’ai longtemps été bercée par Les contes des Mille et une nuit et la culture orientale m’a toujours beaucoup attirée. Dans le paysage Young-Adult actuel, la fantasy orientale se fait encore assez rare. J’y ai vu l’opportunité de créer sans être trop influencée par des ouvrages du même genre, d’autant plus que cela faisait un moment que je désirais écrire sur le sujet, tout en m’appropriant des éléments du folklore arabe. Un jour, sur un coup de tête, j’ai décidé de me lancer. C’est ainsi que Rozenn a vu le jour.

– Qu’espères-tu faire passer aux lecteurs ou provoquer en eux avec ce livre ?

Mon seul et unique but, c’est d’apporter un peu de dépaysement et de rêve au lecteur. Que l’espace de 300 pages, il ait l’impression d’avoir été catapulté dans un autre univers. Durant tout le processus de création, je crois en ce que j’écris. Mes personnages deviennent réels, leurs préoccupations et leurs aventures sont réelles. Réussir à transmettre ces sentiments au lecteur est ma plus belle victoire.

– Si tu devais associer une chanson à ce roman, laquelle choisirais-tu ?

Étonnamment, il ne s’agit pas d’une musique orientale (bien qu’elles m’aient souvent accompagnée durant l’écriture de la saga), mais une chanson d’Elisa : Ancora qui. On peut l’entendre dans le film Django Unchained, que j’ai énormément apprécié et qui parle de la traite des Noirs.

– Et dernière question, quand sort le tome deuuuuux ?!? (non non, nous ne sommes pas du tout impatientes)

Le tome 2 (qui sera le dernier de la saga) est prévu pour le 2 juillet 2019. Pour être tout à fait sincère, je suis aussi impatiente que vous ! Il sera également disponible en avant-première lors du salon de Mon’s Livre en Belgique, les 24 et 25 novembre 2018.

(Avis aux belges qui passent par ici, mon anniversaire est passé depuis peu et Noël est bientôt, si vous voulez me faire plaisir vous savez ce qu’il vous reste à faire 😀 (s’il vous plaiiiiiiiiiiiiit, ne laissez pas une pauvre enfant dans l’attente comme ça))

#ISBN:9791094786352

29 commentaires sur “Chronique #97 feat. Maned Wolf : Rozenn T1 – Laëtitia Danae (#PLIB2019) + interview !

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  1. Encore une super chronique à deux voix (quatre mains ? Deux claviers ?) je trouve que vous vous complétez bien, c’est carrément cool à lire !
    Et sinon, bah oui, j’avais déjà envie de lire le livre avant, mais du coup, là, ça va être dur de résister longtemps^^
    Et la mise en paaage ♥.♥

    Aimé par 1 personne

  2. Je rêve de lire ce roman, depuis sa sortie il m’intrigue et ton avis ne fait que renforcer ma curiosité. La fantasy oriental est plutôt rare, alors, comme Captive de Renée Adhieh (réécriture des mille et une nuits), je pense que je vais me laisser tenter un de ces jours !

    Aimé par 1 personne

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