Chronique #63 : Follow me back – A.V. Geiger

Si vous suivez un peu les sorties young adult, vous ne pouvez pas avoir loupé le phénomène Follow me back, dont on a entendu parler PARTOUT, présenté comme un livre absolument fabuleux, le coup de cœur de beaucoup de personnes, avec une fin terrible qui rend impatient de découvrir la suite. Ça y est, ça vous parle ? Accessoirement, c’est un roman Wattpad (et je ne dirai rien de plus parce que je ne m’intéresse pas spécialement à Wattpad, et que c’est mal de juger, et que ce n’est pas parce que ma lecture catastrophe de l’année (After) vient de Wattpad qu’il faut mettre tout le monde dans le même panier (vous la sentez là, la technique d’auto-persuasion ?)).

Bref, comme #jesuisunmouton, j’ai foncé dès que je l’ai trouvé d’occasion, et je l’ai lu dans la foulée. Et ça a été une lecture sympa, mais pas non plus oufissime, comme d’habitude je pense que de voir touuuuus ces avis dithyrambiques ça a mis la barre de mes attentes beaucoup trop haut. Allez on ne désespère pas, je vais finir par apprendre la leçon et arrêter d’être aussi influençable ^^’

Pour parler du livre (vous êtes quand même là pour ça je suppose), on est dans un thriller saupoudré de romance (ou l’inverse ?), sur fond de réseaux sociaux, de star system et d’agoraphobie. Dès les premières pages on est dans le bain : il s’est passé quelque chose qui nécessite des interrogatoires des deux protagonistes, et on découvrira progressivement quoi. (le pitch de fou, vous regrettez pas d’êtres venus hein ?)

Je ne lis pas beaucoup de thrillers, donc je n’ai pas énormément d’éléments de comparaison, mais là j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose, j’ai eu un gros goût de trop peu durant ma lecture, surtout en pensant à tous ces avis plus que positifs. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, je ne les ai pas spécialement compris et ils m’ont par moment paru assez antipathiques. Habituellement j’apprécie les changements de points de vue, mais là ça m’a donné le sentiment de passer à côté de quelque chose, comme si le fait d’être dans la tête d’Eric puis de Tessa empêchait le développement de ces personnages. La romance m’a semblé trop prévisible, trop « rapide », et le côté thriller m’a semblé survolé, j’ai trouvé ça dommage. 

Je n’ai pas été particulièrement touchée par la plume de l’auteure, par contre elle a fait ce qu’il faut pour rendre son roman addictif. Ce livre est un véritable page-turner, parce qu’on veut absolument comprendre le pourquoi du comment, on attend avec impatience les pages d’interrogatoire qui donneront plus d’éléments. Et une fois qu’on découvre ce qui s’est passé, on a hâte de savoir quelle est cette fin qui laisse tant de monde sans voix, donc on continue rapidement jusqu’à la toute dernière page… Et OK, j’avoue, ces toutes dernières pages sont terribles, on tourne et retourne le livre pour trouver les pages qui semblent manquer, on reste avec des tas d’interrogations, qui font que par curiosité je lirai la suite. Mais pas avec une impatience démesurée non plus.